dimanche 31 août 2008

Jour 1

Dimanche 20 juillet (1ère journée)
Lever à 8h20, après une nuit réparatrice des préparatifs et des émotions de la veille. Mais il me faudra plus de 3h pour terminer les préparatifs et surtout résoudre un problème technique qui risquait de compromettre la sécurité du périple (la nuit portant conseil, la résolution élaborée la veille au soir a trouvé sa solution le lendemain matin).
Enfin le départ à 12h pile. Le temps est variable : un air frais, un temps couvert et un soleil qui fait son apparition par intermittence. Quelle émotion de partir enfin après plusieurs mois de réflexion et de préparation dans les moindres détails, d’abord pour vérifier la possibilité de l’aventure, puis pour optimiser la stratégie en termes de sécurité et d’effort.
La première partie du trajet débute par la coulée verte de Châtenay-Malabry à Massy Palaiseau, puis remonte la vallée de Chevreuse en passant par Villebon sur Yvette, Orsay, Gif sur Yvette, Bures sur Yvette, Saint-Rémy les Chevreuse et Chevreuse (par le chemin de Coubertin à Choisel). Cette partie du parcours m’est bien connue pour l’avoir régulièrement emprunté, agréable, quasiment plate et bien peu encombrée de véhicules comme ce dimanche à une heure encore matinale pour la promenade dominicale. Je fais une petite pause pour vérifier ma monture et son chargement et me désaltérer, à Saint-Rémy les Chevreuse, juste avant la station terminus du RER B, qui sonne comme un point de non retour en cas de panne technique bloquante. Je continue de filer vers la seule difficulté de la journée, la côte entre Chevreuse et Cernay la ville (environ 90 m de dénivelé), au niveau de Choisel.La côte s’effectue sans problème à une vitesse modérée de 14-15 km/h malgré mes 17kg de bagages, en ne consommant qu’une barre sur les 8 que comporte la charge complète de la batterie. Je traverse peu après Cernay la ville et plus loin, pour contourner Rambouillet, je prends la " route du coin du Bois ", rectiligne (environ 6km), plate, en pleine forêt et surtout fermée aux véhicules à moteur (mon vélo électrique étant considéré par la règlementation comme un vélo peut accéder à toutes les pistes cyclables).
Je décide pour la pause déjeuner de pousser jusqu’à la décharge complète de la 1ère batterie, ce qui m’amène vers 14h30 à Haute-Maison (au km 55), petit hameau charmant juste après Orphin, que j’avais repéré deux semaines auparavant pendant mes entraînements. Parfait endroit pour pique-niquer, sur un petite place gazonnée, bordée d’un terrain de boules, de bancs et de rangées d’arbres. Le soleil cogne bien et j’apprécie de déjeuner à l’ombre sous un arbuste, assis sur un banc confortable.
La suite du parcours est également connu et facile, Ecrosnes/Ecrignolles, Gallardon avec son église et son donjon médiéval (appelé épaule de Gallardon) datant du XIIième siècle, puis Coltainville, avant d’arriver à Chartres : la traversée de la Beauce, parfois entrecoupée de petits vallons, souvent contrariée pour le cycliste par le vent d’ouest, qui aujourd’hui est modéré et plutôt de côté, donc pas trop gênant si l’allure est adaptée sans sur effort.
J’arrive à Chartres vers 17h sans fatigue particulière. Pour éviter de remonter vers le centre ville situé sur un promontoire je longe l’Eure sur plusieurs kilomètres par une très agréable piste cyclable dans un écrin de verdure très bien aménagé pour les loisirs jusque vers Luisant où se situe la maison d’hôte que j’ai réservé il y a quelques semaines.
Après 86 km au compteur j’arrive enfin à 17h30 chez Mme Fleury qui m’accueille chaleureusement dans sa maison proche de l’Eure, dans une rue très calme, parfaite pour le repos du cyclotouriste. Je gare mon vélo dans le garage au rez-de-chaussée avant de prendre une douche, puis repartir cette fois-ci à pied pour visiter le centre ville, situé à 3 km.
Place des Epars, près du centre ville complètement réaménagé en 2006 (dans le cadre de l'opération Coeur de ville), j’en profite pour faire une visite chez VELAND, sans doute le seul magasin de vélos électriques à Chartres, qui est en fait un show room pour professionnels. Après m’être présenté comme usager de vélos électriques, il m’invite à essayer en toute confiance plusieurs modèles. Je suis séduit par la version Luxe, batterie Lithium Ion, dont la poussée bien franche est un régal pour les sensations. Le responsable m’assure qu’il a une autonomie de 70 km : pour tout client potentiel de vélos électriques, c’est une donnée à toujours vérifier sur le terrain ! D'aspect rustique, les vélos VELAND sont solides, fonctionnels, confortables, dans une gamme de prix entre 800 et 1200€, bref un rapport qualité/prix intéressant.
Visite de la cathédrale, superbe autant à l’extérieur qu’à l’intérieur, très apaisante. Je ressens une énergie puissante et divine, pleine de force tranquille qui m’incite à brûler un cierge et faire quelques prières avec recueillement, avec l’impression que mes pensées montent plus facilement vers le ciel.
Pour continuer mon programme de visite, déception car j’ai raté un départ du Chart’train, le petit train qui m’aurait permis de découvrir tout le cœur de ville, le prochain étant trop tard, en fin de soirée. Je parcoure donc différentes ruelles à pied, découvre le très joli panorama derrière la cathédrale au nord sur la vallée de l’Eure. Je croise de nombreux visiteurs étrangers, japonais, américains, hollandais… mais après 20h je constate que le désert remplace rapidement l’animation de la journée, comme dans bon nombre de villes de province.
Dîner en face de la gare. Je rentre rapidement vers 23h, regrettant de ne pas avoir pris mon vélo et une veste, car la température a bien chuté. Une bonne douche avant de plonger dans une nuit réparatrice, la fatigue devenant en fin de journée bien présente.

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